par Ceuline | 1 Jan 2016 | Que je raconte |
C’est sans aucun regret que je dis « Casse-toi! » à l’année 2015 et que j’ouvre grand les bras à 2016. J’ai placé plein d’espoir en elle : du bonheur, de l’aaam♥♥♥uuur, du tricot, des dessins, de la rigolade, l’envie et des projets, des tas de projets!
Et je t’en souhaite au moins tout autant ☺
par Ceuline | 27 Déc 2015 | Que je raconte |
Bonjour!
Figure-toi qu’à la fête des mères, mon cher et tendre m’a offert un bonsaï… Drôle d’idée…
Pourquoi drôle d’idée? Il s’avère que je possède 3 dons :
- Tout d’abord, je sais lire très facilement à l’envers.
- Ensuite, la vue d’un karaoké me transforme en « super casse-couille ». Je peux ruiner une soirée en moins de 4 min. 35.
- Enfin, je peux tuer une plante rien qu’en la regardant.
Donc, voilà… Bonzo le Bonsaï est parmi nous depuis 210 jours et il est … toujours vivant! Il se porte même plutôt pas mal le bougre.
Il faut dire que j’ai parcouru une tonne de forums, de blogs, de sites pour tout savoir sur les bonsaïs ginseng. J’ai même dû prendre un dictionnaire. Tu sais ce que c’est toi un substrat? Parce que moi, je l’ai appris ce jour là.
Ce que j’ai appris aussi, c’est qu’il y a des gens un peu excessifs. Certes, les bonsaïs demandent un soin tout particulier mais le Ficus Ginseng fait partie des plus faciles d’entretien. Donc, quand je lis qu’avoir un bonsaï c’est comme avoir un animal de compagnie, qu’il faut lui parler et qu’on doit le confier à des personnes de confiance quand on part en vacances, je rigole.

Comment s’occuper d’un Ficus Ginseng quand on n’a pas la main verte : mes conseils
Je n’aime pas le changement
Ne sois pas étonné(e) si tu constates que ton Bonsaï fait la gueule après son emménagement. L’humidité de l’air et la luminosité ne sont pas les mêmes que chez le fleuriste. Il risque de perdre quelques feuilles, de faire un peu la gueule, mais pas de panique : c’est normal. Donc continue à le soigner, il va se requinquer.
Ce sera exactement la même chose au moment du changement de saison ou si tu le changes de pièce.
J’veux du soleil, rien qu’du soleil!
Le bonsaï adore le soleil. C’est sa nourriture (la photosynthèse, tout ça). Lorsqu’il est à l’intérieur, le bonsaï doit être près d’une fenêtre. Et quand je dis « près », c’est moins de 50 cm. d’une fenêtre.
En été, tu peux même laisser ton bonsaï dehors. Car un bonsaï, c’est arbre. Un petit arbre mais un arbre quand même. De mai à septembre, Bonzo a été dehors. Même au coeur de l’été, il est resté à un emplacement très ensoleillé le matin et à l’ombre l’après-midi. Ça lui a vraiment réussi. Je l’ai rentré seulement lors de très grosses averses.
A boire tavernier!
Tout ce soleil, ça donne soif quand même. Il faut :
- l’arroser régulièrement,
- ne pas laisser l’eau croupir dans la soucoupe : trop d’humidité risque de faire pourrir les racines,
- attendre que la terre (ou le substrat) soit bien sèche avant d’arroser à nouveau. : pour ça, il suffit de grattouiller la terre et de voir si c’est humide (ou pas).
Et c’est tout?
Pas tout à fait. Pour les premiers mois de Bonzo, je me suis concentrée sur la survie. Ensuite, il y a l’évolution esthétique et la gestion de la croissance :
- le fameux substrat : actuellement, mon bonsaï se contente très bien de la terre d’origine, mais il paraît que ce n’est pas le top. Que ce n’est pas assez drainant. Je dis bien « il paraît » parce que pour l’instant Bonzo se porte super bien. Quoiqu’il en soit, j’ai acheté un sac de pouzzolane (une roche d’origine volcanique concassée) et j’attends la fin de l’hiver pour rempoter. Le couac, c’est que ce genre de substrat retient très peu l’eau, il me sera alors nécessaire d’augmenter le rythme d’arrosage (pas glop).
- l’engrais : je sais que c’est plutôt au printemps, que c’est plutôt important de le faire au moins une fois par an mais il me reste encore à farfouiller de ce côté là.
- la taille : j’attends la fin de l’hiver pour cela aussi. Je laisse les branches qui le veulent pousser comme elle le veulent. Ça me permettra d’avoir un meilleure vue d’ensemble et de choisir la forme que je vais lui donner.
Voilà l’histoire de Bonzo le Bansaï, je suis bien contente de l’avoir reçu en cadeau finalement. Il m’a montré que rien n’est impossible. C’est bête hein? Mais c’est vrai. Bonzo c’est un petit succès. Il fait partie de ces choses qui me semblaient impossibles il y a quelques mois et qui, aujourd’hui, sont devenues de franches réussites que je savoure.
Rendez-vous dans quelques mois pour le suite des aventures de Bonzo!
A bientôt!
par Ceuline | 11 Déc 2015 | Que je raconte |
Bonjour,
Attention attention, aujourd’hui on fait dans le classieux avec cette question philosophique hautement importante.
C’est devenu tellement naturel pour moi de répondre aux questions et appels multiples qui me parvenaient au travers de la porte des WC que je n’y prêtais plus attention. Les mamans sont souvent sollicitées, enfin, tout le temps plutôt. C’est normal, on sait tout, on connaît l’emplacement de chaque objet dans la maison, on connaît le planning de tous les membres de la famille par coeur et le remplissage du frigo dépend uniquement de notre don magique à faire les courses (<sarcasme>que nous sommes les seules à posséder, bien sûr</sarcasme>). Alors, il est naturel, si on ne pose pas de limite, que ces sollicitations nous suivent jusqu’à ce petit coin intime. Après tout, assise sur le trône, on est disponible pour essayer de se rappeler où est le portable de l’un et le doudou de l’autre.
Je sais, je sais, toutes les mamans ne se sont pas faites envahir jusqu’aux toilettes, mais je sais aussi que je ne suis pas la seule à parler à la porte de mes cabinets.
Comme il est quand même essentiel de pouvoir être tranquille de temps à autre, de mon côté, je vais cesser de renseigner ma fille sur mon activité dans ce lieu intime et je vais laisser mon chat miauler, de toute façon, lui et moi on ne s’est jamais compris.
Alors, ça vous parle à vous?
Allez à bientôt!
par Ceuline | 25 Nov 2015 | Que je raconte |
Bonjour à toi lecteur(trice),
Tu es habitué(e) à mes astuces tricot et crochet, mais aujourd’hui, on va parler Interruption Médicale de Grossesse (IMG) et deuil périnatal.
Comme toutes les blogueuses, je partage des petits moments de ma vie, en général les plus agréables : tricot au soleil, cuisine en famille, … Des petites futilités qui font du bien. Mais ce ne sera pas le cas aujourd’hui.
Il y a 2 mois, j’ai subi une Interruption Médicale de Grossesse (IMG) à 35 semaines. J’ai été hospitalisée 3 semaines. Pendant 3 semaines, j’ai été la « Dame de la 229 » ou « l’IMG à 35 semaines ». Aujourd’hui, je suis la maman de la « Polydismorphie faciale de septembre » ou « la rupture utérine ». Mais en vrai, je suis Céline, la maman de Gabrielle, née sans vie le 28 septembre 2015 à 18h30.
Hydramnios et sage-femme aveugle
Tout le monde – pharmacien, voisin, passant dans la rue – me regardait ébahi : quel ventre magnifique! je n’ai jamais vu ça! Vous accouchez bientôt? Nan, j’accouche dans 3 mois…
Au début, j’étais fière. Il faut dire que la grossesse me rend jolie et j’étais contente, contente comme la plupart des futures mamans.
Ensuite, les douleurs sont venues. je me suis ruinée en ostéopathie et rien n’y a fait. Et plus mon ventre grossissait, plus j’avais mal. J’ai tenté d’évoquer la question de la grosseur troublante de mon ventre et de ces douleurs avec ma sage-femme. Elle n’a rien trouvé d’anormal : « Moi aussi j’avais un ventre comme ça. » m’a-t-elle dit. Les contractions fréquentes non plus ne l’ont pas alertée. Confiante, je ne suis pas allée plus loin, j’ai attendu l’échographie du troisième trimestre. Comme une conne.
Dans la salle d’attente, je trépignais. Il fallait que quelqu’un me rassure. M’explique. Mon tour est venu. Le docteur m’appelle. Je me lève. Elle s’arrête, me regarde et me dit « il va falloir qu’on parle ». Enfin un professionnel de la médecine remarque cet énorme ventre qui saute aux yeux de tous depuis des semaines.
C’est un hydramnios. Trop de liquide amniotique. Diabète? Infection? Malformation du foetus? On va voir ça.
Diagnostic prénatal et Syndrome de Treacher Collins
Et elle a vu. Elle a vu ce petit menton (retrognatisme qu’on appelle ça) qui semblait empêcher la déglutition de Gabrielle. Alors, moi et mon hydramnios, Gabrielle et son retrognatisme, on a dû aller dans un hôpital disposant d’une Commission Pluridisciplinaire de Diagnostic Prénatal et faire une échographie avec référent.
Je te passe les jours d’attente, le doute et la douleur. Ça tu l’imagines très bien, surtout si tu es maman.
Un mercredi matin, des messieurs sont venus. Et ils ont parlé. Et on a su. Et on a dû décider. Et on a décidé.
Gabrielle présentait des malformations sévères. Très sévères. Trop sévères. Moi qui croyais qu’elle avait juste un petit menton, j’ai dû écouter la liste de toutes les anomalies que l’on n’avait pas vu plus tôt car elle bougeait beaucoup et que tout ce liquide amniotique troublait les échographies.
Je pourrais vous parler probabilité, histoire au moins de vous rassurer. Le syndrome de Treacher Collins c’est 1 naissance sur 50000 et tous les bébés atteints ne souffrent pas de formes très sévères. C’est variable.
Interruption Médicale de Grossesse (IMG) et rupture utérine
Dans un premier temps, ayant déjà subi une césarienne, je me suis dit que je voulais qu’on m’endorme et ne pas assister à cet accouchement si terrible.
Mais dès le lendemain, j’ai changé d’avis. Je sentais cette petite fille bouger, virevolter dans mon ventre. Je savais qu’elle ne partagerait pas ma vie, que nos chemins allaient se séparer beaucoup trop tôt, alors il fallait que je l’accompagne jusqu’au bout. Je voulais un vrai accouchement. Un vrai de vrai, avec péridurale quand même s’il vous plaît.
Quelques jours plus tard – jours d’attente interminables où j’essayais tout de même de profiter de ces derniers moments ensemble – l’accouchement fut déclenché. Mais – que de « mais » dans ce récit n’est-ce pas? – comme cela arrive tous les 2 ou 3 ans au CHU de Toulouse, mon utérus s’est déchiré. On m’endormit donc et Gabrielle et moi fumes séparées.
Ma rencontre avec ma fille et le deuil périnatal
J’ai pu rencontrer ma fille dès le lendemain, accompagnée par la douce sage-femme qui était auprès de moi pendant ces tristes heures de travail. Je l’ai rencontrée et je l’ai trouvée jolie. Je l’ai rencontrée et je l’ai aimée plus que tout. Je l’ai aimée entièrement. Je l’ai aimée incommensurablement. Et pour toute ma vie je l’aimerai aussi fort que j’aime mon aînée. L’amour d’une mère dépasse tout entendement. Cet amour là est vraiment transcendant. C’est lui qui me permet de traverser cette épreuve avec force et courage, de continuer à avancer pour ma famille contre vents et tsunamis.
Perdre son enfant est une torture. Une partie de ma vie et de mes projets ont été gommés. Alors, on renconstruit. On fait une place à cet enfant qui n’aura jamais franchi le seuil de notre maison et on avance avec celui qui est là et à qui l’on doit expliquer tant de choses inexplicables.
Comme toutes les blogueuses, je partage des petits moments de ma vie, en général les plus agréables. Toutefois, il m’était impossible de poster un nouveau tuto ou une nouvelle recette comme si de rien n’était. Il m’est arrivé la chose la plus belle – rencontrer Gabrielle – et la plus affreuse – la perdre – de ma vie. Je sais que nous sommes nombreuses à vivre ce déchirement. Mes mots aideront peut-être une mamange ou alerteront une future maman, qui sait?
Petit à petit, ma vie reprend son cours. Les vertus thérapeutiques de mes aiguilles sont aujourd’hui des plus précieuses. Alors, rendez-vous bientôt pour de plus joyeuses aventures.
par Ceuline | 6 Juil 2015 | Que je raconte |
Salut toi!
Absente des réseaux sociaux depuis une éternité, la canicule m’a fait ressortir de ma tanière.
Le tricot, la couture, les loisirs créatifs, c’est ma passion, mais je suis aussi freelance dans la communication et je me suis laissée submerger par le travail.
Il a suffi d’un ouvrage impossible à réussir, d’un attentat et d’un début de grossesse éreintant pour me faire lâcher ni vu, ni connu mes aiguilles, ma machine à coudre, mes crayons. Et je n’ai rien vu venir. Un jour, je me suis connectée à mon blog et j’ai vu que mon dernier article ne datait même pas de cette année. Avoue que c’est pas mal, hein?
Je m’éclate à mon boulot, j’adore ma vie de famille mais j’ai tout de même commencé à ressentir un début d’asphyxie. Ce qui me manquait tant, c’était non seulement de fabriquer de choses et toute la fierté qui en découle, mais surtout ces petits moments à moi où mes mains travaillent et mon esprit s’envole. Où je pense à tout et souvent à rien. Ces petites bulles d’évasion et de douceur.

Je suis revenue à mes amours créatifs subrepticement. D’abord, j’ai feuilleté un magasine ou deux. Puis, j’ai eu l’envie de ressortir mes aiguilles. Alors, j’ai traîné sur Ravelry. J’ai fait un tour sur le blog des tricopines que j’ai désertés depuis des mois. J’ai fini par trouver mon bonheur. Et puis, tiens, j’ai aussi acheté des kits We are knitters. Après tout, c’était mon anniversaire. Et c’est comme ça que, tout doucement, je reprends le chemin de ce blog qui me tient tant à coeur. Je réponds – enfin – à un tas de commentaires en retard, je lui fais une petite beauté à cet espace d’expression dont j’ai tant besoin et me revoilà!
A très vite pour de nouveaux tutos et de nouveaux projets!
par Ceuline | 1 Sep 2014 | Que je raconte |
Cher curieux, chère curieuse,
Il y a quelques jours j’ai franchi le seuil de la dernière filature de ma région (merci à Still Vauriens grâce à qui je l’ai découverte via Twitter).

Comme tu le sais, mon atelier se trouve dans le petit village Pyrénéen de Nistos et donc à environ 40 minutes de ce précieux bijou du patrimoine industriel Pyrénéen.
Suite à une inondation et un incendie, la filature ne tourne malheureusement plus.
Toutefois, sa propriétaire n’a pas laissé tomber. Il est possible de visiter les différentes salles et de mieux comprendre ainsi le processus de fabrication de nos pelotes préférées.

Je ne résiste pas au plaisir de partager avec toi la subtile réflexion de mon cher et tendre à la sortie de cette visite : « Putain, c’est un sacré bordel pour faire de la laine ! ».
De mon côté, moi qui aime les engrenages et les mécanismes divers et variés, je me suis régalée !


Si tu fais le détour, tu y trouveras également une boutique de laine avec des merveilles merveilleuses. Ni plus, ni moins.
Et si tu ne fais pas le détour, et bien tu n’as aucune excuse parce qu’il y a aussi une boutique en ligne à cette adresse : http://www.lafilaturelaine.com/
De mon côté, je n’ai pas résisté à l’envie de rapporter quelques écheveaux de la laine issue de la production de la filature. En effet, bien que les machines ne tournent plus, il reste du stock. Alors, autant en profiter.

J’espère que cet article t’aura donné envie de découvrir la filature de Sarrancolin, en tout cas je pense y retourner régulièrement.
A bientôt!